Ce mois-ci, on se retrouve de nouveau pour la série « Dans la peau de » et cette fois, c’est au tour de Paul, ancien développeur devenu responsable Infrastructure & DevOps, de se prêter au jeu.
Si vous pensez que pour être développeur, on doit être par nature « geek », et bien, continuez votre lecture… Vous risqueriez d’être surpris…
#1. Avocat, entrepreneur, développeur ?
« Aujourd’hui c’est mon métier de rêve, je trouve ça hallucinant qu’on me paye pour ça »
Oui, on peut parler de parcours atypique… car passer d’un futur avocat à développeur web en passant par créateur/concepteur de cravates, ce n’est pas commun !
Paul, faut que tu nous expliques…
« Quand j’étais petit, je rêvais de devenir conducteur de camion-poubelles. Puis au lycée, j’ai décidé que je deviendrais Avocat ! Pour cela, je me suis orientée vers une première S. Etrange ? Et bien, pas vraiment, car suite à la réalisation de quelques petits stages dans un cabinet d’avocats, on m’a vite conseillé de partir vers cette voie scientifique, car finalement les raisonnements mathématiques se rapprochent beaucoup des plaidoiries.
A la suite de l’obtention de mon BAC, c’est très naturellement que je me suis dirigé vers des études de droit. Et là… désillusion totale ! C’était sans appel : ça ne me plaisait pas !
C’était beaucoup de paperasse, de longues rédactions et peu de plaidoiries comme dans New York Police Judiciaire (on m’avait donc menti ?). En plus de ça, il s’agissait plus de traitement de disputes de voisinage qu’autre chose… J’ai donc finalement arrêté au bout d’un an et demi.
Retour à la case départ mais ce n’était pas grave, j’avais plein de projets et d’idées en tête. Alors pourquoi ne pas me lancer dans l’entreprenariat ? C’était donc décidé, j’allais créer et développer ma marque de cravate ! Le Made in France avait le vent en poupe et j’avais identifié le potentiel de ce marché. Mais malheureusement, mon projet n’a pas abouti pour diverses raisons.
En parallèle, par plaisir et par envie de toucher à différents domaines, je faisais du développement web depuis mes 15 ans.
Par le plus grand des hasards, il y a plus de quatre ans maintenant, j’ai rencontré Benjamin Simon (le fondateur de l’agence) à une conférence sur le Big data durant laquelle nous avons eu l’occasion de bien échanger.
Malgré mon inexpérience dans le domaine, Benjamin m’a laissé une chance et je suis donc devenu officiellement développeur chez SIXMON / 15.100.17. »
#2. Un métier complexe ?
« Ça devient vite intuitif avec l’expérience. »
« Avant d’accéder au poste de Responsable Infrastructure & DevOps, j’ai occupé un poste de développeur pendant quatre ans au sein de l’agence.
Très technique et précis, le métier de développeur a pour objectif de retranscrire les besoins fonctionnels d’un client en logique de programmation et ainsi concrétiser ses fonctionnalités.
Être un bon développeur c’est à la fois bien maîtriser les différents langages de programmation bien sûr mais c’est également comprendre les besoins du client. La relation-client est donc un point essentiel si on veut évoluer dans ce métier. Il ne s’agit pas uniquement de rester derrière sa machine. Il faut aimer échanger, vulgariser les notions très techniques pour se comprendre facilement avec les clients mais également les autres personnes de l’équipe (chargés de projets, graphistes, intégrateur, …). En effet, il peut y avoir des frictions entre ce que souhaite le client et la réalité technique, ce qui peut créer une certaine frustration chez le client, il faut donc savoir la gérer.
Pour le côté technique, je ne trouve pas que ce soit un métier complexe puisque j’aime investiguer et chercher d’où peuvent provenir les différents problèmes dans le code. Puis avec l’expérience, beaucoup de choses deviennent intuitives ! »
#3. Les coups de cœur de Paul
« J’ai un coup de cœur pour les grands projets tout simplement parce que j’apprécie le challenge. Dans ce cadre, il y a beaucoup de défis techniques puisqu’il faut se projeter sur deux/trois ans et que le brainstorming a énormément d’envergure. Cependant, j’aime aussi les petits projets à forte contrainte pour le côté challengeant également.
Pour le côté design de site, j’aime beaucoup le style brutaliste et minimal : un peu comme le début du web avec des liens bleu. »
#4. Un bon développeur, c’est quoi ?
Pour être un bon développeur il faut avoir certaines qualités incontournables comme tout métier.
Tout d’abord, il faut savoir communiquer au sens large :
- Avec le client
- Avec la machine
- Avec les collègues
Également, il faut savoir être pugnace. En effet, il est très rare d’arriver à quelque chose du premier coup, en tant que développeur. Il ne faut donc pas se décourager ou baisser les bras, il faut avoir une certaine hargne afin de trouver les solutions et résoudre des bugs. Et ensuite viendra la satisfaction.
Bien évidemment, un bon développeur doit être logique et organisé.
L’organisation est nécessaire pour être capable de raisonner sur des choses abstraites. Il faut savoir découper les problèmes en plusieurs sous-parties.
Pour finir, à mon sens, il faut être attentif aux détails et donc très pointilleux pour trouver l’origine des bugs. Mais cette qualité se développe au fur et à mesure du temps et de l’expérience. Des heures de recherche deviennent ensuite des automatismes.
#5. Les compagnons incontournables à l’agence
À l’agence, je travaille essentiellement avec les webdesigners – intégrateurs, Benoît et Johann, moi je développe la partie technique et eux rendent l’ensemble ergonomique, intuitif et esthétique !