Aujourd’hui on vous parle de celui qui est à l’origine de tout, le grand chef, comme certains aiment l’appeler, le seul, l’unique : Benjamin SIMON !
Cet article n’est pas seulement un portrait, mais aussi un concentré de bons tuyaux pour les entrepreneurs et les chefs d’entreprise.
Quand Benjamin résume son parcours, il dit : « Je me considère comme quelqu’un de très chanceux qui a peut-être fait les bons choix ».
#1. Du salarié au chef d'entreprise, en passant par l'auto-entrepreneur
En parlant de choix, quel a été ton parcours ?
« J’ai commencé par une école d’ingénieur à Rouen, l’INSA. Je me suis spécialisé en architecture des systèmes d’information dans le but de comprendre l’informatique au sens large (toute la chaine d’information, du début à la fin). Les cours étaient variés et je dois dire que j’ai passé de chouettes années d’études.
C’était un pari de choisir cette formation étant donné que c’était la seconde promotion, le diplôme avec cette spécialité n’avait pas encore « fait ses preuves ». J’ai adoré tout ce qui était lié à la cartographie, et c’est pour ça que j’ai réalisé mon stage de fin d’étude chez Navman (GPS pour bateaux et voitures), en Nouvelle-Zélande. »
Et une fois les études finies ?
« Retour en France, plus précisément sur Paris. J’ai d’abord travaillé 2 ans chez Loxane, une petite boîte en SIG (Système d’Information Géographique) puis dans l’information trafic pendant 2 ans. J’ai ensuite rejoint une startup parisienne Evaway (qui n’existe plus), j’étais directeur technique avec carte blanche. J’ai eu envie d’un retour aux sources et j’ai donc décidé d’implanter la partie technique sur LH.
Soyons honnête, pour les personnes qualifiées, revenir au Havre, c’est compliqué. On entend souvent : « Prenez votre salaire parisien et enlevez 40% » … Mais c’était sans aucun doute la meilleure décision de ma vie !
Après Evaway, j’ai retenté l’expérience du salariat chez Filiassur pendant 6 mois. Mais cela s’est avéré compliqué, j’avais besoin d’autonomie. J’ai donc continué à bosser pour eux mais en tant que freelance sur de la digital data et de l’optimisation de base de données.Après Evaway, j’ai retenté l’expérience du salariat chez Filiassur pendant 6 mois. Mais cela s’est avéré compliqué, j’avais besoin d’autonomie. J’ai donc continué à bosser pour eux mais en tant que freelance sur de la digital data et de l’optimisation de base de données.
Cet arrangement m’a permis d’avoir du temps pour moi et des revenus réguliers… tout ce qu’il faut pour pouvoir développer des idées !
Sixmon est né en 2014, j’ai eu la chance de travailler directement sur la plateforme Bim&Co du groupe Trace ce qui m’a permis de passer rapidement du freelance à la boîte de service. C’était le but mais c’est allé beaucoup plus vite que prévu !
Les premiers employés ont été engagés 6 mois plus tard : Morgane et Paul. Ils ont ensuite été rejoints par Benoît, Mathieu et Joakim. SellingAtHome, qui était en réflexion depuis 2014, a vu le jour en 2016. »
PS : On vous laisse découvrir leur super travail sur leurs sites respectifs, d’ailleurs, on me dit dans l’oreillette que celui de SellingAtHome est en train de se refaire une petite beauté…
« Concernant 15.100.17, la partie com et créa de Sixmon, l’idée est venue d’un constat : on avait de plus en plus de demandes de clients qui appréciaient la touche design de nos projets (merci Benoît !). Ils nous demandaient souvent d’aller plus loin et notre réponse à l’époque se résumait à : « On n’a pas le temps » et « On est une boîte d’informatique, pas une boîte de communication ».
J’avais peu de connaissance sur l’écosystème havrais en termes de communication, mais au bout de 10 demandes, je me suis dit qu’on était peut-être en train de passer à côté d’un truc. J’ai posé la question en interne : « Ça vous tente qu’on lance une agence de com’ ? »
Ils étaient tous hyper motivés, alors on s’est jeté à l’eau !
Bon… le premier essai n’a clairement pas été concluant. J’étais prêt à baisser les bras, mais … je vous ai déjà dit que j’ai beaucoup de chance ?
Au fil d’une discussion en soirée avec Robin (dont la femme travaillait chez FiliAssur), émerge peu à peu l’idée de rencontrer Justine avec qui il bossait déjà à l’époque (ainsi qu’avec Johann). Et je dois dire que c’était une très bonne décision. Justine était hyper emballée à l’idée de porter le projet de l’agence de A à Z, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a fait des merveilles
Et, puisque qu’on parle de chance, il est important de préciser que tout cela n’aurait pas été possible sans l’aide de Jennifer (ma femme), qui m’a accompagné dans le développement des sociétés dont elle est la responsable administrative et financière. Elle est toujours partante pour me suivre dans mes projets, même si j’ai 10 idées à la minute ! Elle fait également beaucoup pour améliorer l’environnement de travail et cède parfois aux demandes farfelues de l’équipe… »
Restez aux aguets, on ne manquera pas de lui dédier le prochain portrait
#2. Et maintenant, que vas-tu faire ?
« J’ai toujours 12 milliards de projets dans la tête ! ». Ceux qui le connaissent seront très peu étonnés par cette réponse… Mais concrètement, en ce moment, tu travailles sur quoi ?
« Je suis actuellement en train de bosser en partenariat avec le CEM (Centre d’Expressions Musicales) sur Elvis : un logiciel de gestion pour les écoles de musique et associations. C’est un terrain de jeu formidable et pourtant ils sont souvent laissés pour compte (pas toujours de budget informatique alloué, …). Et la crise sanitaire que nous traversons nous oblige à imaginer de nouvelles manières de s’organiser, communiquer et interagir.
Cela met du temps à se mettre en place, mais l’expérience m’a montré que c’est quelque chose de tout à fait normal : il faut de la patience et de la persévérance.
Je pense qu’il est inutile de ressasser le passé ou de trop penser au futur. Je suis simplement confiant sur le fait que je serais au bon endroit, au bon moment.
L’innovation c’est bien mais on prend souvent le problème à l’envers. On cherche souvent à essayer de faire des choses soit disant intelligentes, alors que la plupart du temps il suffirait simplement d’arrêter de faire des choses stupides. »
#3. Gérer les équipes et les entreprises au quotidien
On ne va pas se mentir, il fait bon travailler chez Sixmon, 15.100.17 et SellingAtHome. Le turnover est quasi nul. Mais quel est donc le secret de Benjamin ?
« On ne crée pas une entreprise si on n’aime pas les gens. La relation humaine est au centre de tout que ce soit entre l’employeur et le salarié, le fournisseur et le client, … Même si tu es indépendant, seul dans ta boîte, tu devras forcément travailler ton réseau et interagir régulièrement avec différents acteurs.
En ce qui concerne le poste même de chef d’entreprise, j’estime qu’une entreprise ne peut pas survivre si les gens sont malheureux. Il faut réussir à trouver l’équilibre entre critères financiers et humains. Je pense aussi que ne pas chercher la croissance à tout prix permet de mieux absorber les chocs en cas de crise. Il vaut mieux diversifier le modèle économique et garder une entreprise à taille humaine. Dans notre cas, nos sociétés se complètent aussi bien en termes de compétences qu’au niveau financier, de part leurs modèles économiques distincts.
Au niveau de la gestion des équipes, je délègue beaucoup, j’aime leur laisser de l’autonomie quitte à ce qu’elles se plantent parfois.
Je déteste avoir un agenda plein, je le rêve vide et serein !
Quand c’est le cas, cela veut dire que tout roule et que j’ai bien travaillé. S’il est plein, c’est que j’ai trop de choses à gérer. Ce qui laisse peu de place à la nouveauté.
Quand je recrute, je m’intéresse surtout au vécu des gens et aux qualités humaines de base : j’aime les parcours atypiques. Le diplôme n’est pas vraiment un critère, par contre des expériences intéressantes qui prouvent la capacité à rebondir, s’adapter et la curiosité, oui !
En dehors de moi, il n’y a qu’un ingénieur informatique dans la boîte. Et pourtant, je vous assure, notre équipe est très compétente ! Du créateur d’une marque de cravate à l’industriel en passant par le chef de rayon, notre équipe est hétéroclite et c’est ce qui fait son charme et sa force »
Question Bonus de Robin (Co président du club des fayots avec Benoit, Pierre et Paul, la preuve en image – ci-contre)
Comment fais-tu pour être aussi parfait ?
« Je m’entoure des meilleurs. »