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Florian graphiste et illustrateur

Dans la peau de Florian – Graphiste & illustrateur

Aujourd’hui on vous fait découvrir le parcours de Florian et on partage avec vous ses nombreux centres d’intérêts ! Impro, jeux de rôles et mocca, Florian se livre et on adore ça !

un avenir tout tracé ?

Dis-nous Florian, graphiste, c’était une vocation ?

Je ne sais pas si on peut vraiment dire que c’était une vocation, mais ça semblait le chemin le plus évident pour moi. On me disait depuis tout petit que je savais bien dessiner, ça semblait donc assez logique de me diriger vers quelque chose qui tirerait parti de ces facilités. Et tout le monde n’a pas la chance d’être payé à dessiner des grenouilles avec des chapeaux de cowboys au boulot alors je ne regrette pas mon choix !

Coloriage géant aux Docks Vauban

Mais avant de vraiment me lancer dans le graphisme, j’ai eu quand même quelques hésitations. À l’approche des choix post bac, j’envisageais les écoles de cinéma, d’art…

Au final c’est mon dernier choix qui s’est validé : BTS design graphique spécialisation print. La formation était très sympa, elle m’a initié comme il se doit au graphisme et ses nombreuses possibilités. J’étais accroché, alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 

J’ai décidé de poursuivre avec une Licence pro métiers du numérique, pour apporter un angle plus web à mes compétences. Je voulais y apprendre le webdesign et le code, autant dire que j’ai été un peu déçu quand on m’a demandé de savoir coder avant la rentrée.

Mais c’est ce qui a commencé à faire de moi l’autodidacte que je suis aujourd’hui ! 

Ensuite j’ai fait un Master Expert en stratégie digitale option direction artistique dans la même école que Ju. Et comme pour elle, ça a été une énorme déception ! Le niveau d’apprentissage était médiocre, les profs étaient souvent absents… Clairement Internet a été mon formateur durant ces années !

Heureusement pour moi, j’avais obtenu dès la Licence pro une super alternance à la Métropole de Rouen qui, elle, m’a appris énormément de choses !

Rouennais d’origine, havrais malgré lui

Raconte-nous ton arrivée à l’agence (et donc au Havre)

La première fois que j’ai vu une offre d’emploi chez 15.100.17, j’étais toujours en étude et donc pas disponible. C’est à partir de là que j’ai commencé à suivre l’agence sur les réseaux sociaux. Un an après, alors que j’étais en pleine recherche de taf, j’ai reçu un mail d’Alice qui me demandait de postuler à leur nouvelle offre ! 

On peut dire que j’ai été bien content d’avoir peaufiné mon book et mon profil insta. Petit conseil aux futurs graphistes, ne négligez pas ces deux points ! Ce sont eux qui montrent vos compétences, pas les études notées sur vos CVs. Et si des entreprises regardent plutôt l’inverse… Fuyez les !

L’entretien s’est bien passé, j’ai apparemment bien réussi les tests demandés et quelques semaines plus tard, TADAA ! Me voilà graphiste chez 15.100.17 😎

L’agence mise à part, mon arrivée au Havre a été compliquée au début ! Débarquer dans une nouvelle ville sans connaître personne, avec pour seul moteur le travail, c’est une expérience un peu déroutante. 

À Rouen, j’apprécie particulièrement l’architecture et le côté très concentré de la ville. Ici tout est éparpillé, large et, au grand dam de Robin, les immeubles Perret ne m’ont pas encore séduits (c’est le moins qu’on puisse dire). 

Cela a été très difficile pendant un an, mais au fur et à mesure je me suis créé de nouveaux cercles d’amis. Par exemple, intégrer l’association d’impro La Frit m’a considérablement aidé à faire mon trou ! 

Aujourd’hui je peux dire que je ne subis plus la vie havraise mais Rouen aura toujours mon coeur ♥️

Le quotidien à l'agence 15.100.17

Tous les matins je prépare mon petit mocca (la douceur du chocolat chaud avec la puissance du café 🤎). Ensuite je regarde Trello (notre outil de suivi des projets), je checke mes mails et c’est parti !

Bien qu’on communique souvent sur nos activités annexes sur les réseaux sociaux (ateliers, soirées…) et que cela donne parfois  l’impression qu’on ne bosse pas, je vous assure, on ne chôme pas ! Mais on le fait entouré de gens cools, dans une ambiance détendue et conviviale.

C’est un des points de l’agence que j’apprécie le plus, ça et la liberté que l’on a dans l’organisation de notre temps (horaires, télétravail et congés). 

Sinon à part ça, durant ma journée, j’essaie de ne pas trop déconcentrer Robin, j’écoute de la musique ou des podcasts en travaillant et j’ai toujours de quoi grignoter sous la main (mes tiroirs sont des vraies réserves).

Tu as des projets favoris ? 

J’ai adoré travailler sur Le Charivarium et Juliobona ! En bref des projets culturels où les clients nous ont fait une totale confiance. 

J’ai aussi beaucoup aimé le projet SAIPOL sur lequel j’ai pu prendre un axe complètement différent et utiliser des pastels. C’est sympa de pouvoir utiliser des techniques plus traditionnelles pour obtenir un rendu original. C’est une approche complètement différente de la couleur et des textures. J’ai un peu appris en le faisant ce qui a été source de galères. Si je devais le refaire, je m’y prendrais différemment, mais c’était une belle expérience !

Et c’est un beau métier ça graphiste ?

Pour les futurs graphistes en devenir, on a interrogé Florian sur son métier (ne nous remerciez pas).

Tes petits tips pour les graphistes en devenir ?

Développez votre culture graphique ! Je ne parle pas seulement d’histoire de l’art, mais aussi de la culture populaire en général. C’est votre culture personnelle qui ressort dans les créas et qui vous donne votre patte ! C’est aussi important d’avoir une bonne vision de ce qui plaît au plus grand nombre, pourquoi cela plait et comment le ressortir sur le papier. 

A ton avis, quelles sont les qualités indispensables d’un graphiste ?

Il faut savoir se réinventer et s’amuser même sur les sujets qui semblent moins fun. Il faut être audacieux mais aussi savoir s’adapter aux goûts, aux besoins et aux contraintes des clients. 

D’ailleurs c’est un des aspects les plus difficiles de ce métier : les retours clients ! Retravailler une créa dont on est pleinement convaincu, ça peut être dur. Notre expérience et notre expertise n’est pas toujours respectée ou il arrive que la créa passe par un circuit de validation avec tellement d’intervenants différents que ce qui en ressort est lissé et manque de personnalité. 

Être graphiste, c’est savoir prendre du recul, rester ouvert aux retours (parce qu’ils peuvent être très constructif et faire évoluer la créa dans le bon sens), mais aussi et surtout : savoir choisir ses batailles pour ne pas perdre trop d’énergie. 

Les outils indispensables à ton quotidien de graphiste ?

La suite Adobe bien sûr, mais aussi de quoi travailler sur papier aussi de temps à autre. Et sinon j’utilise ÉNORMÉMENT Pinterest, pour le boulot mais pas que ! Déco, cuisine, broderie… C’est un vrai puits d’inspiration.

y'a pas que le travail dans la vie !

Arrêtons un peu de parler boulot, une fois sorti de l’agence comment M. Becquet occupe-t-il son temps ? 

Avant le dessin et le graphisme étaient des hobbies pour moi, mais maintenant c’est mon métier ! Et je crois que personne n’a spécialement envie de faire son métier en rentrant chez soi le soir après une longue journée…

J’avais donc besoin de trouver des activités où je pouvais être créatif mais d’une manière différente ! C’est pour ça que je me suis tourné vers l’impro (comme je vous en parlais un peu avant), inventer des blagues pendant deux heures avec des inconnus, ça a le mérite d’être créatif. Je fais aussi de la broderie ou encore j’organise des jeux de rôles (type Donjons & Dragons) pour les copains.